Velly    Métamorphose II (n°67)
 
 

Titre                                     Métamorphose II


Autres titres                      Metamorfosi II 


N° du catalogue                   DH 0067VG


Année de création              1970


Technique                      Burin, eau-forte et sur cuivre


Mesures de la matrice      342 x 247 mm


Nombre d'états              3


Tirage                              60 exemplaires + 6 épreuves d'artiste


Remarques


Bibliographie                     Bodart, n°61, 1980.  

                                           Appella, n°59, 2002.

                                           Schindler (1971), p. 5

                                        Panorama Museum, 2009, p. 53

Métamorphose II  1970   n°67   (B.61)

bientôt les agrandissements

Métamorphoses


Métamorphose I, 1970, eau-forte, burin et pointe sèche sur cuivre. 34 x 24,8 cm.

Métamorphose II, 1970, burin et eau-forte sur cuivre. 34,2 x 24,7 cm.

Métamorphose III, 1970, eau-forte, burin et pointe sèche sur cuivre. 34,6 x 24,5 cm.

Métamorphose IV, 1970, eau-forte, burin et pointe sèche sur cuivre. 17,3 x 25 cm.


Le thème de la métamorphose s’affirme dans l’œuvre de Jean-Pierre Velly à partir de 1967, date du début de son séjour à la Villa Médicis. Il grave des planches comme Maternité I, Maternité II et la Maternité au Chat.  Trois ans plus tard, il réalise une série de quatre gravures intitulées Métamorphose I, II, III et IV.

L’élément central de trois de ces planches (I, II et IV) est une femme nue tronquée, d’où s’échappent, comme suite à une explosion, une foule d’éléments de formes et de natures diverses : aux débris mécaniques et géométriques se mêlent des organes, des corps, des racines et des tuyaux.


Dans Métamorphose I, les éléments sont pris dans une spirale ascensionnelle. Les débris s’agglomèrent en haut à gauche de la planche et servent de support à plusieurs grands arbres.

un mur de pierre dans le milieu droit de la planche ferme la perspective et délimite le fond vide. Un profil occupe l’angle inférieur gauche.


Dans Métamorphose II, le corps tombe dans un gouffre. Il s’en échappent d’innombrables éléments hétéroclites, organiques et géométriques, ponctués de flammèches. Le mouvement général est celui d’un cyclone.


La Métamorphose III se présente plutôt comme une cascade de corps, de visages, d’organes et de drapés. Les éléments ne sortent pas d’un corps particulier. Une femme nue chute dans l’angle inférieur droit, accompagnée de visages grimaçants. Au centre, une autre femme nue, enfoncée jusqu’à mi-cuisse dans un cratère fait sa toilette grâce à un tuyau d’où coule une eau abondante provenant du corps étendu d’une troisième femme, apparemment morte. À ses pieds, la silhouette transparente d’une quatrième femme vue de dos est seulement esquissée. Assise sur des marches faites de planches, accoudée sur un oiseau mort, elle contemple le fond immaculé. De nombreux profils peuplent cette planche : ceux de la partie supérieure ont une expression  impassible et mélancolique. Au-dessus, des bras sortis de nulle part brandissent des objets longs et fins (des bâtons, une fleur, une torche éteinte et un serpent). On aperçoit un chat sortant d’une tête et un chat allongé. Un tableau dans le tableau représente une femme vêtue à l’ancienne dans un paysage urbain. Sa réplique sortie du cadre tient une oie en laisse qui se métamorphose à son tour en leurre. Les corps et les visages sont discernables sur les contours extérieurs de l’amas. L’angle inférieur gauche recueille lui des éléments se sédimentant en particules indiscernables. On retrouvera ce procédé dans Esquisse pour Sédimentation(1975) et dans une certaine mesure dans Un point c’est tout  (1978).


Métamorphose IV se distingue des trois autres par son format horizontal ainsi que par la présence d’un paysage côtier. La composition générale est à l’image des vagues de l’angle inférieur droit. Une femme acéphale allongée s’extrait d’un amas touffu d’organes et de corps féminins anamorphosés. De son corps sont expulsés dans un grand drapé noir d’autres corps, formes organiques et tuyaux. Ils sont comme aimantés par un astre qui ouvre un second horizon dans la gravure.

Dans ses quatre Métamorphoses, Jean-Pierre Velly représente une entité qui éclate en milliers d’éléments sans retrouver son unité première. Cet éclatement, cette mort, constitue le substrat d’où émerge une vie nouvelle. On pourrait alors comprendre cette série comme une allégorie du cycle de la vie et de la mort et de leur indissolubilité. Velly met en image la pensée de Tertullien : « Rien ne meurt jamais que ce qui naît. La naissance a une dette envers la mort ».

Ces planches sont peut-être aussi une évocation des quatre éléments, qui seraient respectivement la terre (les arbres), le feu (les éléments verticaux en forme de flammèches), l’eau (la femme se lavant, les oies, le serpent) et l’air (l’envol au-dessus d’un paysage vers un autre univers).



Metamorfosi

traduzione: Fondazione Il Bisonte, Firenze



Métamorphose I, 1970, acquaforte, bulino e puntasecca su rame.

(340 x 248 mm)

Métamorphose II, 1970, bulino e acquaforte su rame.

(342 x 248 mm)

Métamorphose III, 1970, acquaforte, bulino e puntasecca su rame.

(346 x 245 mm)

Métamorphose IV, 1970, acquaforte, bulino e puntasecca su rame. (173 x 250 mm)

Edizione 60 copie


Il tema della metamorfosi si afferma nell’opera di Jean-Pierre Velly a partire dal 1967, data di inizio del suo soggiorno a Villa Medici. Egli incide delle lastre come Maternité I, Maternité II, e Maternité au Chat. Tre anni dopo egli realizza una serie di quattro incisioni intitolate Métamorphose I, II, III e IV.

L’elemento centrale di tre di queste lastre (I, II, IV) è un nudo di donna nuda troncato, da cui sgorga, come dopo un’esplosione, una moltitudine di componenti di varia forma e natura: ai frammenti meccanici e geometrici si mescolano organi, corpi, radici e tubi.


In Métamorphose I, gli elementi sono come attratti in una spirale ascensionale. I rottami si agglomerano in alto a sinistra sulla lastra e servono da supporto a grandi alberi. Un muro di pietra, nella metà destra della lastra, blocca la prospettiva e delimita il fondo vuoto. Un profilo occupa l’angolo inferiore sinistro.


In Métamorphose II, il corpo precipita in un baratro. Ne scaturiscono innumerevoli elementi eterocliti, organici e geometrici, punteggiati di fiammelle. Il movimento generale è quello di un ciclone.


La Métamorphose III si presenta piuttosto come una cascata di corpi, volti, organi e drappi. Gli elementi non fuoriescono da un corpo in particolare. Una donna nuda cade nell’angolo inferiore destro, accompagnata da volti che si contorcono in smorfie. Al centro, un’altra donna nuda, affondata fino a metà coscia in un cratere, si lava sotto un tubo da cui scende copiosa dell’acqua, proveniente dal corpo disteso di una terza donna, apparentemente morta. Ai suoi piedi, la sagoma trasparente di una quarta donna, vista di schiena, è semplicemente schizzata.

Seduta su gradini fatti di assi, col gomito appoggiato ad un uccello morto, ella contempla il fondo immacolato. Numerosi profili popolano questa lastra: quelli della parte superiore hanno un’espressione impassibile e malinconica. Al di sopra, braccia spuntate dal nulla brandiscono oggetti lunghi e sottili (dei bastoni, un fiore, una torcia spenta ed un serpente). Si scorgono un gatto che fa capolino da una testa e un altro gatto disteso. Un quadro nel quadro raffigura una donna vestita all’antica, in un paesaggio urbano. La sua copia, uscita dalla cornice, tiene al guinzaglio un’oca  che a sua volta si trasforma in un’esca. I corpi e i volti sono ben distinguibili lungo i contorni esterni del mucchio. L’angolo inferiore sinistro raccoglie elementi che si sedimentano in particelle indiscernibili. Ritroveremo questo procedimento in Esquisse pour Sédimentation (1975) e in qualche misura anche in Un point c’est tout (1978).


Métamorphose IV si distingue dalle altre tre per il formato orizzontale, così come per la presenza di un paesaggio costiero. La composizione generale è a somiglianza delle onde dell’angolo inferiore destro. Una donna acefala distesa si tira fuori da un ammasso sovraccarico di organi e di corpi femminili soggetti all’ anamorfosi. Dal suo corpo vengono espulsi, in un grande drappo nero, altri corpi, forme organiche e tubi. Essi sono come calamitati da un astro che apre un secondo orizzonte nell’incisione.

In queste quattro Metamorfosi, Jean-Pierre Velly rappresenta un’entità che rifulge in migliaia di elementi senza giungere a ritrovare la sua unità prima. Questo splendore, questa morte, costituiscono il substrato da cui emerge una vita nuova. Si potrebbe allora interpretare questa serie come un’allegoria del ciclo della vita e della morte e della loro indissolubilità. Velly trasforma in immagine il pensiero di Tertulliano: «Ciò che nasce non muore mai. La nascita ha un debito con la morte.»

Queste lastre sono forse anche un richiamo ai quattro elementi; rispettivamente terra (gli alberi), fuoco (gli elementi verticali in forma di fiammelle), acqua (la donna che si lava, le oche, il serpente) e aria (l’alzarsi in volo al di sopra di un paesaggio verso un altro universo).




Métamorphose I – IV


Julie und Pierre Higonnet


Aus dem Französischen von Marie-Louise Brüggemann


Das Thema der Metamorphose ist im Werk von Jean-Pierre Velly bereits 1967, dem Beginn seines Aufenthalts in der Villa Medici, deutlich erkennbar, so in Stichen wie Mutterschaft I, Mutterschaft II und Mutterschaft mit Katze. Drei Jahre später realisiert er eine Serie von vier Grafiken mit dem Titel Metamorphose I, II, III, und IV:


Das zentrale Element auf drei dieser Arbeiten (I, II und IV) ist eine nackte, verstümmelte Frau, aus der, wie durch eine Explosion, eine Vielzahl von unterschiedlichsten Dingen hervorquillt: Unter Reste von Maschinen und Fragmente geometrischer Formen mischen sich Organe, Körper, Wurzeln und Rohre.


In Metamorphose I sind die Teile in einer aufsteigenden Spirale gefangen. Links oben sammeln sich die Überreste an und bilden eine Stütze für mehrere große Bäume. Eine Steinmauer rechts in der Mitte der Platte verschließt die Perspektive und grenzt den leeren Hintergrund ab. Ein Profil füllt die linke untere Ecke aus.1


In Métamorphose II fällt der Körper in einen Abgrund. Verschiedenartigste Dinge quellen aus ihm hervor, organische und geometrische Teile, stiebend wie bei einem Funkenflug. Im Ganzen gleicht die Bewegung der eines Zyklons. Metamorphose III  ist eine einzige Flut von Körpern, Gesichtern, Organen und Tüchern, die nicht aus einem bestimmten Körper herauskommen. In der rechten unteren Ecke sieht man eine nackte Frau fallen, umgeben von fratzenhaft verzerrten Gesichtern. In der Mitte des Bildes ist eine andere nackte Frau, deren Beine bis zur Mitte in einem Krater stecken, damit beschäftigt, sich mit einem Schlauch zu waschen, aus dem reichlich Wasser fließt, das wiederum aus dem Körper einer dritten, offenbar toten Frau strömt. Zu ihren Füßen erkennt man die nur leicht angedeutete, transparente Silhouette einer vierten Frau in Rückansicht. Sie sitzt auf Treppenstufen aus Brettern und betrachtet den blütenweißen Hintergrund, den Ellenbogen auf einen toten Vogel gestützt. Zahlreiche Gesichter im Profil bevölkern zudem diese Platte, wobei jene im oberen Teil erfüllt sind von einem unbeteiligten und melancholischen Ausdruck. Darüber schwingen Arme, die aus dem Nichts kommen, lange, schmale Gegenstände (Stöcke, eine Blume, eine erloschene Fackel und eine Schlange). Man entdeckt eine Katze, die aus einem Kopf herauskommt, und eine zweite, ausgestreckt liegende unmittelbar darunter. Ein Bild im Bild stellt eine altmodisch gekleidete Frau in einer Stadtlandschaft dar. Ihr Abbild, das den Rahmen verlassen hat, hält eine Gans an der Leine, die sich wiederum in ein Trugbild verwandelt. Die Körper und Gesichter am Außenrand dieser Ansammlung von Einzelfragmenten sind erkennbar. In der linken unteren Ecke sammeln sich indes Ablagerungen von nicht mehr zu bestimmenden Elementen. Diese Vorgehensweise findet sich in Skizze zu Ablagerung (1975) und in gewisser Weise auch in Ein Punkt, das ist alles (1978) wieder.


Metamorphose IV unterscheidet sich von den drei anderen durch das Querformat und die Darstellung einer Küstenlandschaft. Die Komposition wird im Ganzen bestimmt durch das Bild der Wellen in der unteren rechten Ecke. Eine ausgestreckte Frau ohne Kopf quält sich aus einem dichten Haufen von Organen und verzerrten weiblichen Körpern heraus. Vor einem großen schwarzen Tuch erwachsen aus ihrem Körper andere Körper, organische Formen und Schläuche. Es ist als ob sie durch einen Stern magnetisiert seien, der auf dem Blatt einen zweiten Horizont eröffnet.


In seinen 4 Metamorphosen stellt Jean-Pierre Velly eine Entität dar, die sich in Tausende von Einzelteilen auflöst, ohne ihre ursprüngliche Einheit wiederzufinden. Diese Auflösung, dieser Tod bilden das Substrat, aus dem ein neues Leben entsteht. Man könnte diese Serie mithin als eine Allegorie auf den Zyklus von Leben und Tod und ihre Untrennbarkeit verstehen. Velly stellt einen Gedanken von Tertullian bildlich dar. »Nur das, was geboren wird, kann sterben. Die Geburt ist eine Verpflichtung gegenüber dem Tod.«2


Diese Platten erinnern vielleicht auch an die vier Elemente: Erde (die Bäume), Feuer (die vertikalen Elemente in Form des Funkenfluges), Wasser (die sich waschende Frau, die Gänse, die Schlange), Luft (das Emporfliegen über einer Landschaft zu einem anderen Universum hin). 


1 Dieses Profil füllte schon die linke untere Ecke in Falscher Karneval (1968).



2 »Mutuum debitum est nativitati cum mortalitate.« Tertullian, De Carne Christi, Kapitel VI, V. 6 138.