Velly   Maria Lombardi (1990)
 
 
Un noto artista francese (da vent’anni in Italia) è scivolato dal catamarano su cui veleggiava col figlio

Pittore scomparso nel lago

Bracciano, da sabato i sommozzatori cercano Jean-Pierre Velly

Arthur, 23 anni, non è riuscito a ritrovare il padre ed è tornato a riva con la barca. Incredulità a Formello, dove c’è la sua casa. “Sensibile, amico di tutti, si fermava sempre al bar a chiacchierare”

di MARIA LOMBARDI 

È un famoso pittore francese l’uomo scomparso sabato pomeriggio nelle acque del lago di Bracciano: Jean-Pierre Velly, 47 anni, nato ad Audierne, un paese della Bretagna. Le ricerche dell’artista, disperso sabato pomeriggio durante una gita in barca, sono proseguite fino alle 18 di ieri. Ma del pittore bretone, da 20 anni residente a Formello, nessuna traccia. Le fredde acque del lago che lo hanno inghiottito in un pomeriggio ventoso continuano a tenerlo prigioniero. 

È molto profondo il punto in cui Jean-Pierre Velly è caduto dal catamarano, settanta metri circa. E i quattro sommozzatori di Roma, all’opera da sabato pomeriggio, non ce la fanno ad arrivare fin laggiù. Il fondo è melmoso e non si vede molto bene. Per tutta la mattina gli elicotteri hanno sorvolato la zona in cui è avvenuto l’incidente, ma invano. Stamane riprenderanno le ricerche: a dare man forte ai colleghi romani arriveranno i sommozzatori del gruppo di Grossetto che dispongono di attrezzature sofisticate e sono in grado si scendere più a fondo (il lago tocca i 160 metri). A scrutare le acque del lago stamane ci sarà anche una telecamera sottomarina. I vigili del fuoco, in collaborazione con i carabinieri di Trevignano, sperano di rinvenire il disperso entro domani. In caso contrario, chiederanno aiuto ai pescatori del posto che utilizzeranno le reti a strascico. La tragica avventura di Jean-Pierre Velly è cominciata alle 17 di sabato pomeriggio. Era partito a bordo di un catamarano, in compagnia del figlio Arthur di 23 anni, dal molo di Trevignano. In due minuti l’imbarcazione era già lontana dalla riva. 

Cosa sia successo di preciso, ancora non si sa. Forse a causa di una manovra sbagliata, il pittore ha perso l’equilibrio ed e caduto nel lago. Non è stato ancora accertato chi condusse il catamarano. L’imbarcazione si è allontanata dal punto in cui è accaduto l’incidente, ma il figlio con una manovra repentina è riuscito a tornare indietro. Arthur ha cercato il padre, lo ha chiamato più volte, ma inutilmente. Disperato, è tornato a riva con il catamarano e ha dato subito l’allarme. Alle 17.40 sono cominciate le ricerche: i vigili del fuoco di Bracciano, tre uomini del gruppo elicotteri di Roma e i sommozzatori hanno lavorato senza sosta fino a tarda sera. Sono state effettuate numerose immersioni, mentre a riva la gente seguiva con apprensione le operazioni. Quando è calata la sera, le ricerche sono state sospese. 

«Non ci posso credere, da quando l’ho saputo non riesco a darmi pace. Ero, così affezionata a Giampiero». Lo chiama così, sottovoce, Peppa Finocchi un’anziana signora, vicina di casa del pittore. Volge lo sguardo commossa al palazzetto antico rivestito d’edera, in piazza Sant’Angelo, nel centro storico di Formello, dove il pittore abitava, e racconta: «Ci siamo incontrati l’altro pomeriggio, poco prima che, lui andasse in gita a Bracciano. Peppa, mi aveva detto, adesso saremo ancora più vicini. Sì, perché aveva da poco acquistato una casa, sempre in piazza, proprio accanto alla mia. E la stava rimettendo a posto: aveva appena rifatto le scale. Immagino che volesse regalarla al figlio». 

C’è grande tristezza a Formello per la scomparsa del pittore. Nei bar, per le strade non si parla d’altro che di Jean-Pierre, della sua cordialità, del suo amore per le viuzze e le case medievali che ancora si conservano intatte. «Era una  persona  davvero straordinaria, un uomo semplice e  sensibile. Chiacchierava con tutti, sempre molto discreto e simpatico», racconta una signora che abita in via XX Settembre, vicino allo studio del pittore. «Era un orgoglio per noi di Formello. E poi era così innamorato di questo centro storico: non gli piaceva la città, ci andava il meno possibile». Tutti i momenti liberi Jean-Pierre li trascorreva al bar Sabatino, in via XX Settembre. Si divertiva a stare in mezzo alla gente. 

Sposato con Rosa Estadella, una quotata pittrice spagnola, Velly aveva due figli: Arthur, grafico che aveva da poco terminato il servizio militare e Catherine, di 12 anni. Da qualche tempo non viveva più con la moglie, anche se manteneva con lei ottimi rapporti. Era giunto a Roma nel 1970 ospite di Villa Medici con un Prix de Rome. Si era innamorato dell’Italia e aveva deciso di stabilirsi qui. Aveva cominciato come incisore, e costruiva da se gli strumenti della sua arte. Dall’incisione era poi passato alla pittura. Componeva anche poesie. Negli ultimi tempi, le sue quotazioni come artista erano cresciute e la critica dimostrava sempre più interesse nei confronti della sua arte. 




Un célèbre artiste français (depuis 20 ans en Italie) a glissé d’un catamaran en promenade avec son fils

Un peintre disparaît dans un lac

Bracciano. Depuis samedi, les plongeurs recherchent Jean-Pierre Velly

Arthur, 23 ans, n’a pas réussi à retrouver son père et est rentré au rivage avec l’embarcation. Stupeur à Formello, où il avait sa maison. 
“Sensible, ami de tous, il s’arrêtait au bar pour bavarder”

de MARIA LOMBARDI           (traduction:Pierre Higonnet)

C’est un célèbre artiste français qui a disparu samedi après midi dans les eaux du lac de Bracciano: Jean-Pierre Velly, âgé de 47 ans, né à Audierne, une ville de Bretagne. L’artiste a disparu samedi après-midi lors d’une promenade en bateau. Les recherches se sont poursuivies jusqu’à 18 heures aujourd’hui. Mais du peintre breton, résident à Formello depuis vingt ans, pas de traces. Les eaux glacées du lac - qui l’ont englouti lors de cet après-midi venteux - le tiennent toujours prisonnier. L’endroit où Jean-Pierre Velly est tombé du catamaran est très profond, soixante mètres environ. Les quatre plongeurs venus de Rome, à l’œuvre depuis samedi après-midi, n’arrivent pas à aller aussi profondément. Le fond est vaseux et l’on n’y voit guère. Toute la matinée, un hélicoptère a survolé la zone où est survenu l’accident, mais en vain. Ce matin, les recherches ont repris: à donner main forte aux collègues romains sont arrivés les plongeurs de Grossetto qui disposent d’équipements sophistiqués et capables de descendre plus profondément (la profondeur du lac atteint les 160 mètres). Une caméra sous-marine observera les eaux du lac ce matin aussi. Les pompiers, en collaborations avec les gendarmes de Trevignano espèrent retrouver le disparu demain. Sinon, ils demanderont l’aide des pécheurs qui utilisent des filets traînants.

La tragique aventure de Jean-Pierre Velly a commencé à 17 heures samedi après-midi. Il est parti à bord d’un catamaran en compagnie de son fils Arthur, 23 ans, du port de Trevignano. En deux minutes, l’embarcation était loin de la rive. Qu’est-ce qui s’est passé au juste, personne ne le sait exactement. Peut-être à cause d’une manœuvre erronée, le peintre a perdu l’équilibre et est tombé dans le lac. On est pas sur qui manoeuvrait l’embarcation, mais avec une manœuvre habile, son fils a été capable de revenir en arrière. Arthur a cherché son père, il l’a appelé de nombreuses fois, mais inutilement. Désespéré, il est rentré au port avec le catamaran et a donné l’alerte immédiatement. A 17h40, les recherches ont commencé : les pompiers de Bracciano, trois hommes du groupe héliporté de Rome et les plongeurs sous-marins ont travaillé sans relâche jusque très tard.


De nombreuses plongées ont été effectué, pendant qu’au rivage, les gens suivait avec appréhension les opérations. Quand la nuit est tombée, les recherches ont cessé. “Je n’arrive pas à y croire, depuis que j’ai su, je n’arrive pas à retrouver le calme. J’aimais beaucoup Giampiero.” C’est comme cela que l’appelle Peppa Finocchi, une vieille dame, une voisine de l’artiste. Elle regarde bouleversée la maison recouverte de lierre, Place Sant’Angelo, dans le centre historique de Formello où habite l’artiste, et raconte: “On s’est rencontré l’autre après-midi, un peu avant qu’il ne sorte en bateau à Bracciano; “Peppa, m’avait-il dit, maintenant on sera encore plus voisin.” Parce qu’il venait d’acheter depuis peu une maison, toujours sur la place, justement à coté de la mienne. Et il était en train de la restaurer, il avait à peine fini de refaire l’escalier. J’imagine qu’il avait l’intention de l’offrir à son fils.”

Il y a une grande tristesse à Formello à cause de la disparition de l’artiste. Au bar, dans les rues, on ne parle que de Jean-Pierre, de sa sympathie, de son amour pour les ruelles et les maisons médiévales restées encore intactes. “C’était une personne vraiment extraordinaire, un homme simple et sensible. Il bavardait avec tout le monde, toujours discret et cordial”, raconte une dame qui habite rue du XX Settembre, à coté de l’atelier de l’artiste. “C’était un sujet de fierté pour Formello. Et puis il était tombé amoureux de ce centre historique; il n’aimait pas la grande ville, il y allait le moins possible.”

Chaque moment de libre, Jean-Pierre les passait au bar Sabatino, rue du XX Settembre. Il aimait être au contact des gens. Marié à Rosa Estadella, peintre espagnole déjà très affirmée, Velly avait deux enfants: Arthur, graphiste qui a depuis peu fini le service militaire, et Catherine, 12 ans. Depuis quelque temps, il ne vivait plus avec sa femme, mais il entretenait avec elle de très bons rapports. Il s’était installé à Rome en 1970, pensionnaire de la Villa Médicis avec son “Prix de Rome.” Il aimait l’Italie et avait décidé de s’installer ici. Il avait commencé comme graveur et puis été passé à la peinture. Il composait aussi des poésies. Depuis quelques années, sa cote avait beaucoup monté et la critique s’intéressait de très près à son travail.
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sulla foto a destra di Velly, Massimo Pistone

traduction française en bas de page

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